Surveillance de la résistance aux antibiotiques
Pourquoi est ce une priorité?
La résistance aux antibiotiques est la capacité d'un micro-organisme à résister aux effets des antibiotiques. C’est un phénomène naturel mais qui est accéléré par un usage inapproprié des antibiotiques chez l’homme et chez l’animal. Elle constitue aujourd’hui l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale.
En 2014, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a sorti un premier rapport sur l’état de la résistance aux antibiotiques dans 114 pays. Il fait état de la présence de bactéries résistantes aux antibiotiques dans toutes les régions du monde.
Rien que pour l’Union Européenne, le nombre de décès dus à l’antibiorésistance est estimé à 25.000 par an avec des coûts s’élevant à 1,5 milliards de dollars de dépenses de santé et une baisse de productivité.
Du côté « animal », l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE), après avoir évalué les services vétérinaires dans 110 pays, a également soulevé l’importance du risque d’antibiorésistance dans la majorité des pays en développement et des pays émergents.
Les études sur l’antibiorésistance dans l’océan Indien, que ce soit en santé animale ou en santé humaine, montrent la place prépondérante des entérobactéries productrices de BLSE.
Quelle est sa valeur ajoutée?
La surveillance de la résistance aux antibiotiques a été définie comme une activité prioritaire par le comité technique régional et le comité de pilotage du réseau SEGA One Health.
Les pays de la COI, grâce au réseau SEGA, disposent d’une plateforme d’échange de données ainsi que de laboratoires de santé humaine aptes à faire les diagnostics et la détection des bactéries résistantes et avec des complémentarités en termes d’expertise.
Mais du côté vétérinaire, les référentiels techniques pour la détection de l’antibiorésistance ne sont pas encore utilisés de façon courante. Certaines capacités nécessitent encore une mise en place ou une consolidation.
Les premiers résultats sont attendus fin de l'année 2017